Autodidacte et militant politique en rupture avec l’extrême gauche allemande après les excès violents de la Fraction Armée rouge de 1977, Joschka Fischer entre en 1982 dans le parti écologique die Grünen (les Verts). Il devient député au Bundestag en 1983 et le restera jusqu’en mars 1985.
En décembre 1985, il est nommé ministre de l’Environnement et de l’Energie du Land de Hesse et membre adjoint du Bundesrat . D’avril 1987 à avril 1991, il est député et président du groupe parlementaire des Verts au parlement du Land de Hesse.
Entre octobre 1994 et octobre 1998, il est le porte-parole du parti Bündnis 90/Die Grünen (Alliance 90/Les Verts).
Du 27 octobre 1998 à octobre 2005, il est Vice-chancelier et ministre fédéral des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne dans les cabinets Schröder I et Schröder II
Le 27 juin 2006, devant les députés de son parti, il annonce qu’il abandonnera à la rentrée de septembre son mandat de député vert au Bundestag et qu’il quittera définitivement la vie politique. Il va dorénavant enseigner aux USA à la prestigieuse université de Princeton.
Européen convaincu, il est à l’origine dès 2000 d’un appel pour une constitution européenne.
Cet engagement résolu pour une Europe fédérale n’est pas la seule marque que laissera Joschka FISCHER. Ainsi à la conférence sur la sécurité de Munich, il fit un geste forte en désapprouvant l’intervention américaine en Irak en lançant en anglais à Donald Rumsfeld : « I’m not convinced. » (« Je ne suis pas convaincu. »).
Rompant donc avec l’alignement de son pays avec les Etats-Unis, il fit aussi évoluer son parti, les Verts, sur la question du pacifisme dogmatique.
C’est grâce à lui que les Verts soutenèrent l’engagement allemand pour bombarder la Yougoslavie en 1999, ainsi que l’envoi de troupes au Kosovo. Il déclarera d’ailleurs à ce sujet : "pour la première fois en ce siècle, nous sommes du bon côté".
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