2007, Attention danger !

On ne le voit pas trop sur les plateaux de télévision mais pourtant il est bien là, et le dernier sondage sur sa cote de popularité vient nous rappeler comme une gifle qu'avec lui il ne faut jamais désarmer.
25%. C'est la proportion de Français qui estiment que Le Pen ne représente pas un danger pour la démocratie. Et comme si cela ne suffisait pas, 17% sont prêts à aller voter pour lui en 2007. Dès lors, le choc du 21 avril -malgré les scores élevés que feraient selon les mêmes sondages Royal et Sarkozy dès le premier tour- pourrait bien se reproduire. 5 ans après on est en droit de se démander pourquoi.
Tout d'abord, il faut bien malheureusement constater que le vote Le Pen est un vote de protestation. Il est en effet difficile de croire qu'un Français sur quatre soit un fasciste en puissance. Néanmoins, tous ceux qui pensent que le chef du FN pourrait résoudre leurs problèmes ne devraient pas oublier qu'outre les idées nauséabondes de ce grand nostalgique de l'Occupation, Le Pen se moque totalement de la détresse de tous ceux qui se sentent exclus. Sur le plan économique, c'est un ultra-libéral et quand on voit ce que ça donne avec la politique de l'UMP depuis plus de 4 ans, ça fait réfléchir. De même, le soi-disant leader proche des défavorisés se complaît bien plus dans la fréquentation de tout ce que Paris compte de millionaires et de vestiges de la haute noblesse d'ancien régime, qu'au contact des classes populaires qu'il prétend défendre. Vous pouvez me croire, moi qui vit maintenant dans la capitale, toute cette engeance de bourgois fachos qui rôde autour de Saint-Cloud donne envie de vomir quand on l'observe.
Mais la popularité de Le Pen n'est pas qu'à mettre sur le compte de la colère et de la rancune . S'il fait de tels scores, c'est que certains ont aussi contribué à banaliser ses idées. Les journalistes ? C'est vrai qu'ils ne boycottent plus l'extrême-droite, mais on ne peut pas dire qu'ils lui fassent beaucoup de publicité. N'oublions pas qu'ils tiennent à leur liberté d'expression qui serait sérieusement compromise si Le Pen arrivait au pouvoir. Qui alors ?
Les "youyous", la "racaille", les "kärcher", ça ne vous rapelle personne? Et oui, qui sème le vent récolte la tempête. En reprenant le vocabulaire de l'extrême-droite, voilà ce que Sarkozy et ses potes limite fascisants de l'UMP comme Grosdidier ont fait. A force de déclarations fracassantes pour séduire l'électorat du FN, ils n'ont réussi qu'à le renforcer. Et les sondages sont là encore éloquents. 57% des personnes interrogées pensent que la ligne tenue par Sarkozy n'est pas efficace pour enrayer le vote Front national. Bravo !
Alors, quelle conclusion faut-il tirer de ces sondages ? Tout d'abord qu'il faut aller voter pour contrer l'extrême-droite. Mais un vote dispersé ne résoud rien, on en a eu la preuve en 2002. Ceux qui à l'extrême-gauche se font une joie de taper sur le PS devraient s'en souvenir. Seule la candidate socialiste peut remporter les élections à gauche, et tous ceux qui rejetent la politique menée par la droite depuis 5 ans et dont Sarkozy est le pire symbole doivent se rassembler autour de Ségolène. Si la gauche se rassemble autour du PS, alors Le Pen sera battu dès le premier tour, et tous ceux qui lui auront donné du crédit se prendront une sévère baffe au deuxième tour.
La montée de l'extrême-droite n'est pas une fatalité. Si nous qui voulons une politique plus juste et plus sociale -à l'opposée du projet de l'UMP- nous savons nous rassembler, alors la bête immonde retournera rugir dans son fief de Saint-Cloud. C'est à nous qui sommes de gauche et en sommes fiers de mettre fin au danger qui plane sur la présidentielle. Alors en avant, tous derrière Ségolène !

Le Pen à entre 17% et 20% de côte pour le premier, ce qui est déjà fort inquiétant, vient s'ajouter à cela désormais les 2% de vois du MNR puisque Megret soutient la candidature du Front national !

20 % de côte pour les fascistes, c'est effrayant pour le P.S s'il est dépassé par la côte de Nicolas Sarkozy.

21 avril 2002 LE RETOUR !

C'est pas effrayant pour le PS c'est effrayant pour la France. A croire que Le Pen- sarkozy au second tour te plairait car impliquant une défaite du PS. Arlette....

Le fascisme et en particulier le national-SOCIALISME est une idéologie socialiste, prônant un état fort qui dirige l'économie et les hommes
(http://www.veritesurlefn.org/modules/xfsection/article.php?articleid=93).

La philosophie du Front National est au contraire la liberté des Français. Le Front National a toujours joué le jeu de la démocratie, et même, avec courage, le jeu truqué des totalitaristes de l'UMPS. Le Pen est entré à l'Assemblée Nationale en 1956 et n'a pas attendu qu'on commence à le traiter de fasciste pour prôner la démocratie.

Rappelons l'article 3 des statuts du parti :

« Le Front National est une formation politique qui concourt à l'expression du suffrage dans le cadre des institutions de la République et du pluralisme démocratique. Attaché à l'égalité devant la loi de tous les citoyens français sans distinction d'origine, de race ou de religion, le Front National défend la souveraineté nationale et l'indépendance de la Nation. Attaché à la liberté d'expression et d'opinion et au respect de la neutralité politique de l'école, le Front National est favorable au gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. »
http://www.frontnational.com/doc_interventions_detail.php?id_inter=1

Le FN est tout simplement le plus démocrate de tous les partis, par son comportement d'une part et par les mesures qu'il propose :

- Instaurer le scrutin proportionnel aux elections législatives et locales.
- Cesser les fluctuations incessantes des modes de scrutin.
- Elargir le champs d'application du référendum.
- Instaurer le référendum d'initiative populaire comme en suisse, tant au niveau national que local.
- Le financement des partis politiques sera fonction du nombre de voix obtenues.
- Supprimer le monopole des syndicats dits "représentatifs".

Les mesures pour la liberté d'opinion :
- Instituer un droit démocratique à l'information équitable.
- Faire respecter la déontologie de l'information par les média.
- Abroger les lois liberticides (Pleven, Chalandon et Gayssot).

De plus le rôle de l'état dans le projet politique du FN est minimum alors que c'est un rôle d'asservissement total des libertés individuelles et d'hégémonie totale sur la société civile dans le fascisme.

Tous les détails sur ces mesures sont disponibles sur le site du FN :
Institutions : http://www.frontnational.com/doc_souv_institutions.php
Liberté des citoyens : http://www.frontnational.com/doc_liberte_citoyens.php

Qui est raciste ?




Jean-Marie Le Pen a été le premier homme politique à présenter un Arabe à la députation à Paris en 1957, Ahmed Djebbour.
Jean-Marie Le Pen a été le premier homme politique à faire élire une Musulmane à Paris au Conseil régional en 1986, Soraya Djebbour.

Qui est raciste ? Celui qui veut rassembler tous les Français sans distinction derrière le drapeau de la France, ou ceux qui ont communautarisé, parqué et manipulé les immigrés depuis 30 ans, pour les utiliser comme main-d'œuvre docile, électeurs, cautions ou faire-valoir ?

Il ne manquait plus que ça. "Ils sont partout..." Je veux dire les frontistes sur les forums du net. Va discuter avec Jeanne d'Arc, elle t'attend outre tombe.

Lis au moins ...documente toi

Kiti, il est intéressant de rappeler que le fascisme est une idéologie socialiste, mais le F.N à durant trop longtemps mis les problèmes de la France sur le dos des immigrés !
Nous savons, même à gauche, que l'immigration peut poser certains problèmes, mais la différence c'est que nous ne lui attribuons pas toute la misère du monde, tel que le fait le xénophobe Jean-Marie Le pen !
Quant au premier élu musulman, il s'agissait à mon avi de soigner l'image fasciste du F.N en voulant faire croire au français tel que toi que Le pen n'est ni fasco ni rasciste, mais tu parles ici à des gens informés, alors garde cette propagande pour d'autre !

Je reviens au débat initial.

La question pour cette prochaine présidentielle est de savoir comment va réagir l'électorat. Deux possibilités : soit on assiste à une redite de 2002, soit il y a une forte polarisation autour des deux candidats annoncés et choisis par les médias (ce qu'on appelle le "vote utile").

On peut se dire : ouf, on est sauvé ; après la claque du 21 avril 2002, les Français se rassembleront. Certes, mais pour cela, il faut mener campagne, convaincre, et ne pas se reposer sur ses lauriers, et donc combattre frontalement la droite sur son bilan et - parce qu'une présidentielle se gagne sur un programme - attaquer les idées sarkozistes.

En gros, tout dépend de l'exaspération des Français et de la manière dont elle se reporte. C'est à nous de la canaliser vers la gauche.

Et gagner ne suffit pas ; la droite en sait quelque chose après avoir perdu toutes les élections de mi-mandat. Une fois au pouvoir, ne pas décevoir... Même si Le Pen n'atteint pas le second tour, il est toujours inquiétant de le voir progresser au fil des ans. Ce n'est pas l'électorat qui est volatile, c'est les partis qui l'ont rendu versatile. A méditer...

Et bien nous sommes parfaitement d'accord Matthieu ! la question est maintenant de savoir comment le P.S peut regagner la confiance de son éléctorat habituel dont une partie c'était tournée vers l'extrême droite dans un acte déséspéré et il faudra pour cela bien plus que de simples promesses, la campagne s'annonce difficile.
Mais restons optimistes !

Tout d'abord pour convaincre les français il faut commencer par défendre un peu mieux le projet socialiste souvent jugé irréaliste !
Pour cela, il faut expliquer aux français la manière dont il sera financé car sinon la droite aura vite fait de dire que c'est encore le contribuable qui va payer et l'éléctorat aura vite fait de fuire !
Bref il faut rendre le projet parfaitement réaliste au yeux de tous !

Et oui, se pose la question du financement qui n'est pas traité dans le projet du PS et ai laissé a la charge de notre candidate. Or je persiste et signe de ce point de vue la, personne a gauche ne peut degager une capacité de financement comme le fait la social democratie. Donc la seule politique de gauche a mener en la matiere est d'inspiration scandinave pour partie tout en prenant des bribes d'autres reussites européennes.

Tu es aveugle au point de ne plus voir que d'autres politiques sont possibles et efficaces à gauche mais peu importe !
Peut-être sylvain pourras-tu m'éclairer :
Concernant le financement du projet P.S, j'ai entendu qu'il devrait coûter en 38 et 50 milliards d'euros.
Cela te semble-t-il juste ?
Tu proposes que la candidate P.S éclaire l'éléctorat de gauche sur ce financement mais cela se fera-t-il est quand ?
La droite gagne du terrain et discrédite le programme du P.S et les réactions sont quasi-inexistantes, alors j'aimerais savoir si oui ou non la campagne est lancée car les questions que se posent les français sont de plus en plus nombreuses et les réponses se font attendre !

Oui il y a déjà de nombreuses esquisses pour financer tout cela. L'inspiration est principalement Scandinave il faut le dire, Segolene en reprend les principaux piliers (investissement dans la R&D, develloppement des secteurs ultracompetitifs et a haute VA etc) le develloppement d'une economie puissante permettra le financement. Exemple caricaturé: l'Etat preleve pres de 30% des benefices d'une entreprise, plus celle ci en a, plus il y aura d'argent dans les caisses de l'Etat. DE même une entreprise prospere distribue de meilleurs salaires, baisse ses prix ce qui permet une hausse de laconsommation et donc de la croissance. Etc. Cependant Sego exclue le recours a la fameuse flexi-securité. A part ça c'est trés Suedois, et trés efficace economiquement donc cela va peremettre de financer.
Mais il n'y a pas que ça, elle a des propositions plus a gauche comme la suppression d'exoneration, la surtaxation d'une entreprise si celle ci distribue plus de revenue a l'actionnariat qu'au travailleurs etc, ce qui fait, aussi, des rentrées d'argents. Voila c'est un peu rapide mais d'ores et deja tout cela est sur les rails. Le reste va suivre mais nous ne sommes que debut janvier...
Ensuite l'estimation du cout du projet est juste. Il sera facilement mis en oeuvre par les reformes que je viens de decrire sommairement.

Merci pour ces infos, je suis content que Mme Royal rejette l'idée de Flexi-sécurité et je crois qu'il est important pour la campagne que ce que tu viens de me dire soit dit publiquement pour répondre aux inquiétudes de l'éléctorat et mettre fin à la polémique de droite sur ce que les partisants U.M.P appellent le projet utopique socialiste.
Qui plus est, d'après les chiffres que j'ai lu, il me semble que le coût du projet U.M.P est très peu différent mais le contenu est méprisable est s'inscrit plutôt dans la continuité de la politique des gouvernements raffarin et de Villepin que dans une soit-disant rupture tranquille !
De fait même si au premier tour mon vote sera anti-libéral, si au second tour je dois choisir entre U.M.P et P.S mon choix se portera non pas sur le meilleur candidat mais sur le moins pire !

Choix judicieux pour le second tour, mais pas pour le premier. La gauche anti-liberale a eclatée, il n'y a là qu'une mozaïque de partis, d'egos en pleine decadence. La LCR n'aura peut etre même pas ses signatures parcequ'a force de cracher sur la PS, ce dernier va commencer a etre nettement moins conciliant. Le PCF? Un projet risible, avec comme candidate un des commandants en chef de l'execution du mouvement anti-liberal! Reste Lutte ouvriere, mais bon la dictature du proletariat, l'abolition de la democratie, c'est quand même pas trés seduisant, non?
Juju, le vote Segolene, est le vote de la gauche, le programme est a la fois juste, efficace, pragmatique et humaniste. Nous avons là de grands atouts en main, ne les gaspillons pas.

vois-tu sylvain, j'ai toujours vu les choses de la façon suivante :

1er tour : vote par conviction
2eme tour : vote par résignation

Ce que l'on appelle "vote utile" l'est-il vraiment s'il n'est pas un vote de conviction ?
Non je ne le crois pas !

Bien pour moi j'ai peur que ce soit :

Vote de résignation au premier comme au second tour.

Malheur, on a de moins en moins le choix. On se rapproche des États-Unis...

Oui, c'est bien triste !
Il ne nous manque plus qu'un scandale de fraude éléctorale et nous serons un clône des Etats-Unis !

juju a écrit:

Oui, c'est bien triste !
Il ne nous manque plus qu'un scandale de fraude éléctorale et nous serons un clône des Etats-Unis !

Je n'espère pas qu'on y va aussi rapidement...

À suivre avec intérêt Corinne Lepage qui attaque la recommendation du CSA (du 7 novembre dernier concernant les temps de paroles des politiques) au Conseil d'État pour que l'on n'arrête de nous faire du bourrage de crâne avec deux candidats comme intronisés officiellement par les saints médias.