Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy s'est inspiré du Medef pour proposer de rendre possible une rupture du contrat de travail "par consentement mutuel" entre le salarié et l'employeur.
Dans un discours prononcé mardi à Cormeilles-en-Parisis, près de Paris, le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle a précisé qu'un tel dispositif permettrait au salarié ainsi licencié "de toucher les indemnités de chômage".
"C'est quand même extraordinaire qu'on soit obligé aujourd'hui de maquiller en licenciement la rupture d'un contrat de travail, tout simplement parce qu'on a crainte des conséquences fiscales", a-t-il expliqué. "Il faut prévoir dans l'entreprise une procédure de rupture par consentement mutuel, comme dans les familles il y a désormais un divorce à l'amiable."
Ce dispositif "est dans le projet du Medef", soulignait mercredi l'entourage du candidat.
L'organisation patronale fait cette proposition dans le livre blanc qu'elle a publié au début de l'année sous le titre "Besoin d'air".
Pour encourager l'embauche, "il suffirait de dédramatiser les modalités de licenciement", écrit-elle. "C'est pourquoi nous proposons une approche très nouvelle : la séparabilité."
"Osons la comparaison avec le divorce", ajoute le Medef qui rappelle que la possibilité de divorcer par consentement mutuel est reconnue depuis 1975. "Une démarche analogue pourrait s'appliquer au droit du travail, pour peu que l'on suppose un désir ou un intérêt commun à l'entreprise et au salarié de se séparer (...) le but étant de parvenir à une rupture par consentement mutuel qui ménagerait l'intérêt moral et financier des deux parties."
Le Medef propose également que cette rupture "donne droit aux allocations chômage".
"Aujourd'hui, on n'a que le choix entre le licenciement pour faute et la démission. C'est absurde", soulignait mercredi un conseiller du candidat de l'UMP à l'élection présidentielle.