Sur l'analyse de la défaite de 2002 par Jospin, rien de nouveau sur le fait qu'il surestime l'impact de la division de la gauche, cependant il ne faut pas non plus aller dans l'excès inverse en niant le facteur, le catalyseur des autres lacunes que constituait la division de la gauche et notamment celle de la gauche plurielle qui sortait de cinq de gouvernement commun.
Sur le bilan, moi il me convenait plutôt bien, j'estime même que l'on n'a pas su le défendre correctement et sur ce point la division de la gauche a joué son rôle. Comme la cohabition qui posait Le Pen comme alterantive ua pouvoir sortant, comme la campagne sur l'insécurité... J'en passe il doit bien avoir quelque part sur ce forum un sujet spécifique à la défaite de 2002.
Sur l'opportunité de sortir ce livre je suis par contre sceptique et ce pour plusieurs raisons.
1- Il est fort souhaitable que des personnalités comme Jospin apporte leur pierre à l'analyse de la défaite, cependant sur le fait que Ségolène Royal est intrinsèquement la raison de cette défaite (je ne suis d'ailleurs absolument pas en désaccord avec cette affirmation) je trouve ça un peu culoté du camarade Jospin alors même qu'il a refusé de prendre clairement position pour Fabius ou DSK dans la campagne interne légitiment indirectement la thèse selon laquelle seule Royal pouvait nous conduire à la victoire. C'était de sa responsabilité de militant de défendre ses positions avant que l'on crée les conditions de la défaite d'en faire part clairement.
2- Pire j'estime que ce brulot anti ségolène royal (parce que l'ouvrage n'a d'autre intérêt) contribue justement à faire de Ségolène Royal une personnalité première de la vie politique. SR n'a existé que par opposition au parti, en opposition à l'héritage de la gauche, aux méthodes, aux analyses des socialistes. SR à l'heure actuelle, à mon sens n'existe plus dans le parti, lui consacrer l'intégralité d'un livre contribue à recréer les conditions de son expression: la victimisation et son incarnation de Jeanne d'Arc. Pour éloigner définitivement SR de la vie politique interne il faut axer le débat sur le fond, sur nos valeurs, sur notre méthode de transformation sociale, sur la structuration de l'organisation parce que là dessus elle ne saura s'exprimée: la bible ne dit rien là dessus.