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 Quelques remarques.

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Ernest Everhard

Ernest Everhard


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Date d'inscription : 13/12/2006

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MessageSujet: Quelques remarques.   Quelques remarques. EmptyLun 28 Mai - 0:08

Quelques remarques
Ernest Everhard, 27 mai 2007


1 – Les sociétés occidentales actuelles connaissent une véritable crise économique, politique, morale, dans le cadre du capitalisme mondialisé. Les effets dévastateurs du libéralisme à l’échelle mondiale (chômage, guerres, destruction des services publics) provoquent d’importantes résistances, souvent partielles, souvent battues, mais néanmoins d’une ampleur inégalée ces dernières années et un important discrédit du parlementarisme comme des principaux partis bourgeois : crise économique, crise politique. Le mode de domination de la bourgeoisie s’en trouve contesté, comme le montre les forts taux d’abstention dans de nombreux pays ainsi que le non à la constitution européenne en France où les principaux partis bourgeois et ouvriers – bourgeois traditionnels se sont retrouvés minoritaires.

2 – Parallèlement, le mouvement ouvrier connaît lui aussi une crise sans précédent. Ni la social démocratie, complètement déconsidérée par son accompagnement du libéralisme, symbolisé tout aussi bien par l’acceptation de l’ensemble des contres réformes proposées au niveau de l’UE que par le soutien de Blair à la guerre de Bush, ni les anciens partis staliniens encore fortement marqués par leur héritage ne semblent en mesure de proposer une voie émancipatrice au prolétariat. Par manque de force, l’extrême gauche n’est évidemment pas capable dans l’état des choses actuelles de proposer seule une issue positive à la crise. Cela doit bien évidemment inviter à repenser les découpages traditionnels du mouvement ouvrier.

3 – Car fondamentalement, il n’existe pas d’issue « pacifique », « parlementaire » ou « démocratique » à la crise. Les marges de manœuvre importante dont disposait la bourgeoisie dans les 30 glorieuses n’existent plus. Le patronat ne peut plus, tout en s’assurant des profits correspondants à son avidité, redistribuer au salariat une partie des gains de productivité : ceux-ci sont insuffisants et la force de la concurrence au niveau mondial oblige les capitalistes à augmenter leur taux de profit. L’illusion qu’on pourrait sortir de la crise par une politique de relance, de type keynésienne doit être combattue : de telles politiques ne résoudront rien dans le cadre de la mondialisation. Cela n’implique pas évidemment que toute mesure de relance de la demande qui irait dans l’intérêt, même partiel, du prolétariat ne doit pas être ardemment défendue.

4- Dans les conditions actuelles, il n’existe donc que 2 solutions à moyen terme à la crise. Où la bourgeoisie maintient sa domination. Mais pour cela, alors que la crise augmentera l’antagonisme existant entre les deux principales classes sociales, elle aura besoin d’écraser complètement le mouvement ouvrier, ses organisations et ses conquêtes. Pour ce faire, elle aura besoin de la réponse autoritaire. Elle aura besoin de l’extrême droite, elle aura besoin de confier les clefs du pouvoir à Le Pen. Mais la bourgeoisie connaît les leçons de l’histoire et les risques que présente pour elle une telle aventure c’est pourquoi elle attendra le plus possible. Mais cette issue n’est pas fatale : de contestée, la domination de la bourgeoisie peut se retrouver renversée. C’est l’issue positive à la crise. Elle implique la victoire de la gauche dite anti – libérale, dans une dynamique transitoire qui passe de l’anti-libéralisme à l’anti-capitalisme. Elle nécessite une politique juste, unitaire mais sans concessions des organisations révolutionnaires, en premier lieu de la LCR. La crise actuelle porte les germes de grandioses possibilités, l’arrosoir est présent en la présence du renouveau du mouvement ouvrier, encore faut il que la direction révolutionnaire sache le manier pour que pousse l’herbe fertile du socialisme.

5 – L’arrivée au pouvoir de Sarkozy ne signifie absolument pas la fin de la crise. Elle ne fait que repousser l’échéance. Mais ce faisant, les contradictions qui traversent l’actuel système ne s’en trouvent que renforcées, les convulsions de plus en plus fortes et douloureuses. Le moment venue, l’issue n’en sera que plus violente. Le choix de la voie bonapartiste portée par Sarkozy plutôt que de celle de la sociale démocratie a un caractère catastrophique au sens ou elle rend infiniment plus difficile et moins probable l’issue positive. Pour autant, c’est vers cette issue que doivent être concentrés tout nos efforts. Ce qu’il faut, c’est une dynamique transitoire partant de l'état d'esprit et de conscience actuelle des masses, à savoir l'anti-libéralisme pour en arriver inlassablement à la conclusion de la nécessité historique d'une politique anti-capitaliste brisant la résistance des possédants, l'économie et les institutions capitalistes.
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buckeye




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Date d'inscription : 04/12/2006

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MessageSujet: Re: Quelques remarques.   Quelques remarques. EmptyMar 29 Mai - 21:58

Je n'ai pas forcément tout compris à ce que tu voulais dire, mais je me permttrais si tu me l'y autorises à faire moi aussi juste une petite remarque.

Peut être que l'issue de la crise, c'est justement de cesser de vouloir sans cesse opposer systématiquement la bourgeoisie à la classe ouvrière (vocabulaire qui me semble archaïque d'ailleurs)?

Cette opposition stérile n'est certainement pas un bon moyen d'avancer pour notre pays. Arrêtons de penser que les patrons sont contre les ouvriers et les ouvriers contre les patrons. C'est vraiment très réducteur!
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Matthieu Perona

Matthieu Perona


Nombre de messages : 689
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MessageSujet: Re: Quelques remarques.   Quelques remarques. EmptyJeu 31 Mai - 14:44

Buckley, moi je crois en la lutte des classes. Quand Alain Madelin au premier tour de la présidentielle de 2002 fait 12 % à Neuilly-sur-Seine (score national : 3,91 %), ne crois-tu pas qu'il y ait un intérêt particulier à voter à fond pour des libéraux dans cette commune et que ses habitants aient une logique à refuser tout logement social sur leur sol ?
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