Cher camarade,
Ravi que tu viennes chercher une réponse à tes interrogations politiques sur notre forum. Sur la loi comme seul moyen de progrès social, j'apporterais sans t'étonner quelques nuances. Tu évoques la hausse des salaires, j'ose espérer que pour toi le progrès social ne se limite pas à la seule augmentation des salaires. Sur cette question précise la loi n'intervient que relativement au SMIC, donc oui nous nous servirons de la loi pour augmenter le SMIC, cependant la conception selon laquelle la hausse du SMIC conduit naturellement à une augmentation de l'ensemble des salaires n'est malheuresement pas recevable. Donc il nous faut trouver des moyens pour permettre cette hausse des salaires pour tous, sans faire de tous les salariés des Smicards. Alors oui nous croyons, comme toi, qu'il faut imposer notre exigence de progrès social aux employeurs, et demeurons convaincus que cela passe par la négociation entre les partenaires sociaux. Douter de la possible réussite de la négociation revient à douter de la force de persuasion des syndicats (fait donc par de tes doutes à tes camarades de la CGT...).
Et puis comme je te le disais plus haut, le progrès social ne se résume pas à la hausse des salaires, dans l'absolu ce qui nous intéresse c'est le travil soutenable tout au long de la vie et la hausse du pouvoir d'achat. Parce que la question des conditions de vie des salarié est globale, l'existence de corps intermédiaire est pour nous primordiale. De plus ce fonctionnement a le mérite de pouvoir prendre en considération la spécificité de chaque lieu de travail pour y apporter les réponses adéquates.
Je me permets à mon tour de te poser une question, si les conditions de vie des salariés doivent être régies par la seule loi, quel est le rôle des syndicats de notre pays? Et puis comment on fait augmenter les salaires de manière générale sans se cantonner au SMIC si on examine pas la question de la revaloristion des carrières?