Quelques jours après la victoire de Ségolène Royal, le Parti Socialiste a pris une longueur d’avance sur les autres formations majeures de la scène politique française. Il a un projet et une candidate. Il ne lui manque qu’une stratégie. La question n’est pas mince. Si les adhérents du PS ressemblent de plus en plus aux électeurs du PS – c’est en tout cas une tendance et un souhait – la France n’est pas le PS en plus grand. Certes le désir de battre Sarkozy est majoritaire dans le pays mais cela ne fait pas une stratégie. Notre stratégie c’est le rassemblement de la gauche et l’adhésion à une alternative radicale et crédible à la droite. Le rassemblement des socialistes derrière la candidate n’est plus discutable maintenant il faut rassembler le parti socialiste, pas le contourner pour rassembler la gauche. La meilleure alternative à la politique de la droite, reste encore notre projet adopté à 85% des militants, c’est la base du rassemblement, la première marche vers la victoire ; il nous unit et nous engage tous.
Si au PS, le pouvoir ne se prend désormais plus à gauche toute, tout ne se joue pas au centre dans un pays où les extrêmes sont forts ainsi que les clivages politiques et surtout sociaux. Le PS ne sera en ordre de marche et en route pour la victoire qu’à la condition de partir rassemblé à la bataille. Car ce qui nous attend est considérable. Nous ne voulons pas revivre 5ans de droite supplémentaires. Nous devons gagner à gauche, ce ne peut être seulement la responsabilité de notre candidate, c’est maintenant l’affaire de tous. C’est pourquoi les 60% de Royal doivent devenir les 100% des socialistes.