La sécurité durable
Etre socialiste : c’est « vouloir mettre en place (un) ordre juste ».
« Etre socialiste, c’est d’abord répondre aux problèmes des gens qui souffrent. Où sont les deux principales souffrances aujourd'hui ? C’est le chômage et la précarité et c’est la question de l’insécurité et des violences. D’ailleurs, souvent, les deux sont liés car lorsque des parents sont en situation de précarité, n’ont pas un salaire régulier, n’ont pas un travail régulier, ils ont du mal à assurer leurs responsabilités de parents. Et les enfants n’ont pas envie de travailler à l’école puisqu’ils voient que, même quand les grands frères ou les grandes sœurs ont passé le baccalauréat, ils sont au chômage, alors ils ont un doute sur le sens de l’effort scolaire. Donc tout se tient, c’est la sécurité au travail qui apporte aussi la sécurité dans la famille et qui apporte la sécurité dans le comportement à l’école. »
France 2, Les 4 vérités, 2 juin 2006
« Refuser le cercle de la fatalité, le cercle de fer » disait Jaurès. C’est d’abord cela, le socialisme : s’arracher à la pesanteur des habitudes, porter une exigence de justice et de transformation sociale, garder au cœur une révolte vive. Avant d’embrasser l’idéal socialiste, chacune et chacun d’entre nous s’est élevé contre une injustice qui lui semblait insupportable. »
Devoir de victoire, Profession de foi, candidature à l’investiture du Parti socialiste, 11 octobre 2006
« (Etre socialiste), c’est vouloir et mettre en place cet ordre juste qui, disait, Léon Blum, installera « la raison et la justice là où règnent aujourd’hui le privilège et le hasard. » »
Hommage à Léon Blum, Narbonne, 4 novembre 2006
« Rassemblez-vous, mobilisez-vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour notre pays, imaginons ensemble une France qui aura le courage d’affronter les mutations sans renoncer à son idéal de liberté, d’égalité et de fraternité. Pour un ordre juste, contre tous les désordres injustes qui frappent les plus faibles, pour des énergies positives qui se rassemblent et des libertés nouvelles à inventer. »
Déclaration solennelle de Ségolène Royal, Melle, le 17 novembre 2006
« Nous pouvons changer la France en réconciliant l’ordre et la justice, car seule la justice est facteur d’ordre. C'est-à-dire en faisant le pari de la démocratie et de notre intelligence collective, en nous respectant tout simplement. »
Vœux aux Français « Les combats qui seront les miens », Jeudi 4 janvier 2007
En matière d’insécurités, « tout se tient ».
« Tout se tient : les insécurités financières, les insécurités dans la famille, le mauvais fonctionnement de l’école ou l’échec scolaire, le retrait de la police de proximité, décidée par Nicolas Sarkozy, et le manque de moyens donnés à la justice des mineurs, tout cela crée des insécurités. Donc, il faut remettre des services publics qui fonctionnent en leur rendant leurs moyens de fonctionner et des règles du jeu claires qui s’appliquent à tous. »
Journal de France2, 6 novembre 2006
« Moi, je suis axée sur les problèmes du pays: la relance de l’emploi, la lutte contre toutes les formes d’insécurité, mais aussi l’aide à ceux qui décrochent. Je veux tenir les deux bouts de la chaîne. Les sécurités quotidiennes sont le problème majeur des catégories populaires. »
Journal du dimanche, 12 novembre 2006
« Beaucoup ont perdu tout espoir de promotion professionnelle et sociale. Beaucoup aussi sont révoltés par les rémunérations extravagantes de quelques-uns, qui représentent ce qu’en toute une vie de labeur la majorité des salariés ne gagnera jamais. Ces contrastes, ces injustices criantes sont insupportables, elles démotivent et elles pèsent donc sur l’efficacité économique. Notre pays souffre en même temps de trop de rigidités et de trop d’insécurités qui l’empêchent de saisir toutes ses chances. »
Vœux aux Français « Les combats qui seront les miens », Jeudi 4 janvier 2007
Il y a une exaspération à laquelle il faut répondre.
« L’Etat démissionnaire n’est pas celui auquel je crois. Tous ces désordres et toutes ces insécurités minent le moral des Français et leur foi en l’avenir. Il est possible de faire autrement. La France doit faire place aux générations suivantes et assurer cette transmission qui est la condition de leur liberté et de leur responsabilité ultérieures, de leur inscription dans l’histoire collective et de leur capacité à en inventer demain la suite. »
Discours à Rodez, le 12 mai 2006
« La droite, c’est l’autoritarisme, l’injustice et le désordre qui en résulte. Je défends, moi, un ordre qui procède de la justice et une autorité fondée sur des valeurs partageables. Les règles respectées sont les règles respectables : celles qui s’imposent à tous et pas seulement aux uns pendant que les autres s’en affranchissent. (…)Dans les cités où le désespoir et la colère s’accumulent, dans le monde du travail où règne la peur d’être débarqué du jour au lendemain, dans l’ensemble de la société où le « descenseur » social semble inexorablement en marche, à la tête de l’Etat : partout, la droite sème l’injustice et crée le désordre. »
« Le pays attend le bon deal », Les Echos, le 19 mai 2006
« Trop de gens ont le sentiment d’être tirés vers le bas. Il y a aujourd’hui une attente exaspérée pour stopper le sentiment d’être rétrogradé. Le vécu quotidien de la violence est devenu trop prégnant. Il y a une forme de saturation, d’inquiétude permanente. Trop de gens sont exposés au qui-vive permanent : à l’école, dans les quartiers, dans les familles… Et qui sentent, même quand ils s’en défendent, parce qu’ils sont exaspérés par cette violence quotidienne, cette agressivité verbale, que, petit a petit, ils sont tirés, malgré eux, vers le rejet des autres. »
Discours de Lens, 16 septembre
« Il faut trouver des mesures nouvelles en restant fidèles à nos valeurs »
Soutenir les familles en difficulté :
« La droite aujourd'hui suspend les allocations familiales, c'est-à-dire les supprime pour les familles. La mise sous tutelle qui existe d’ailleurs depuis des années (…), ça consiste à faire en sorte que les dépenses continuent à se faire pour la famille, mais avec une personne qui suit ces dépenses et qui décide. Et lorsque la famille a repris ses marques, il s’agit d’ailleurs souvent de femmes seules, et la question de l’insécurité, c’est souvent une question de femmes…Car quand on est seule face à un, deux, même plusieurs adolescents, on est en grande difficulté, d’où l’idée des stages, des réseaux de parents, c'est-à-dire des parents qui se regroupent et qui sont épaulés par un travailleur social, pour faire en sorte d’assumer leurs responsabilités. Donc, c’est une mesure respectueuse des familles, mais qui cherche à les réinstaller dans leur position d’autorité parentale. »
France 2, Les 4 vérités, 2 juin 2006
S’appuyer sur les internats-relais :
« Est-ce que les socialistes peuvent accepter que des destins d’enfants se nouent dès la classe de 4ème et qu’on sache pertinemment que ces enfants vont finir délinquants ? Etre socialiste c’est refuser cette fatalité.
On les sort du collège parce qu’ils perturbent le collège et on les recadre dans des structures éducatives, dans un appartement de proximité parce qu’il ne faut pas disqualifier les parents. Les parents peuvent continuer à être associés aux encadrants qui vont reprendre les enfants, les lever à l’heure le matin, leur redonner des règles de vie en commun, leur faire faire leurs devoirs, faire en sorte qu’ils fassent du sport, des activités culturelles. Qu’est-ce qu’ils font les parents qui ont des moyens et qui ont des enfants en difficulté ? Ils les mettent où ? Dans des internats privés, très coûteux. Pourquoi les enfants issus des familles populaires n’auraient pas le droit d’avoir au bon moment un système qui les raccroche à la réussite scolaire ? Etre socialiste, c’est ne pas accepter la fatalité de l’échec scolaire pour les familles les plus déstructurées. »
France 2, Les 4 vérités, 2 juin 2006