Voici un article extrait du Monde qui démontre que quand il s'agit d'aller à la soupe, le Modem sait dans quel camp il se trouve.
Fervent promoteur de l'ouverture - et soupçonné par la droite de faire le jeu de la gauche -, François Bayrou a pris à contre-pied une partie de ses troupes, jeudi 13 décembre, en apportant le soutien du MoDem à la liste UMP de Bordeaux conduite par le maire sortant, Alain Juppé.
Après avoir officialisé en personne, dans un bar étudiant de la capitale régionale, ce "partenariat" local avec un ancien premier ministre dont il avait cherché à se démarquer de longue date, M. Bayrou est allé apaiser les déceptions des adhérents du MoDem qui rêvaient d'une liste autonome, comme aux élections législatives.
Tout en mettant en avant les qualités de M. Juppé - "malgré le sentiment d'être abrupt avec les gens, il a bon coeur et il a été un bon maire tout le temps" -, M. Bayrou a implicitement reconnu que sa décision avait été quelque peu dictée par le souci de plusieurs adjoints (ex-UDF) de M. Juppé de préserver leurs sièges en faisant liste commune. "Mes amis ne voulaient pas se désolidariser du travail réalisé" à la mairie, a expliqué l'ancien candidat à l'élection présidentielle.
"Dans 80 % des autres grandes villes françaises, le MoDem présentera une liste autonome", a toutefois assuré M. Bayrou, qui a pris soin d'évoquer son "estime" pour "des maires de gauche". L'objectif serait inchangé : "Faire sortir la France de ce schéma stupide de pensée basée sur des étiquettes politiques."
Claudia Courtois