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 Le oui socialiste sur la voie de droite par Michel Onfray

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2 participants
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Ernest Everhard

Ernest Everhard


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MessageSujet: Le oui socialiste sur la voie de droite par Michel Onfray   Le oui socialiste sur la voie de droite par Michel Onfray EmptyJeu 8 Nov - 11:17

La trêve présidentielle terminée, le Parti socialiste retrouve ses vieux démons et ne sait plus comment se démarquer de façon crédible du libéral Sarkozy. Des ministres débauchés, des hommes de main appointés dans des commissions Théodule, des sympathisants socialistes embauchés, le parti de Hollande ne sait plus comment faire croire qu’il pourrait être encore de gauche…

Sur l’Europe par exemple : comment dire comme Sarkozy, autrement dit voter son texte, tout en laissant croire qu’on n’a rien à voir avec lui, sa politique et son gouvernement ? De quelle façon distinguer le oui sarkozyste du oui socialiste ?

Sottises. La candidate socialiste a largement utilisé les ficelles de la démagogie pour tâcher d’être élue : investie par le PS, aspirante à la fonction suprême, elle défend les 35 heures, elle promet le Smic à 1 500 euros puis, une fois écartée par les électeurs, avoue qu’elle ne croyait pas une seconde à ces sottises – pas plus que Sarkozy et Bayrou…

Ségolène Royal avait également promis un nouveau référendum sur l’Europe, forte de cette idée si peu démocratique et tellement tactique qu’il faut refaire un référendum perdu jusqu’à ce qu’on le gagne… Cette promesse vient de rejoindre la corbeille à papier des socialistes majoritaires. On imagine cette femme pilotant les destinées de la France et usant de ce type de cynisme dont elle prétendait vouloir débarrasser la classe politique !

Bobos. Le problème du PS, désormais dans l’opposition pour un long temps, n’est pas, semble-t-il, de se refonder au regard des idées ou d’une thématique qui reprendrait les fondamentaux socialistes, mais de reconquérir le pouvoir le regard braqué sur les sondages et les études d’opinion. Dès lors, comment tenir les deux bouts : l’alignement sur la politique européenne de Sarkozy, et une franche et claire opposition sur le fond ? Et ne pas donner aux électeurs l’impression que, sur ce sujet comme sur tant d’autres, Sarkozy et le PS dans son aile droite, c’est blanc bonnet et bonnet blanc ?

L’aile gauche du PS gagnerait à relire La Boétie qui écrivait : «Soyez résolus de ne plus servir, et vous voilà libres.» Elle est instrumentalisée par les instances dirigeantes du parti pour donner une caution de gauche à une formation politique qui a depuis longtemps cessé de parler aux classes défavorisées en ne s’adressant plus qu’aux bobos, alors que ceux-ci sont plutôt séduits par la franchise molle de François Bayrou.

Comme dans les haras à la saison de monte, l’aile gauche du PS sert depuis longtemps de boute-en-train à l’aile droite du parti qui, elle, jouit sans entraves ! Cette gauche gagnante du référendum est tout aussi négligée, méprisée, oubliée que le peuple français qui s’est exprimé. Le PS, qui va voter oui, redit que sa famille est moins le peuple souverain que la caste des politiciens de profession qui, droite et gauche confondues, peuvent légitimement prétendre aux affaires et qui, pour cette raison électoraliste, ne gâchent pas leurs chances et n’insultent pas l’avenir en s’affichant avec les gueux du non.

Que cette aile gauche du PS, qui est l’honneur des socialistes, cesse de servir de supplétif et qu’elle ramène à elle un parti qui, alors, pourra se réclamer de Jaurès en empêchant que Sarkozy le fasse à sa place…

Le projet d’Olivier Besancenot de créer un rassemblement de gauche au-dessus (au-delà ?) des partis pourrait, s’il se fait loin de l’esprit de boutique des groupuscules, sans souci d’ego, en ignorant la trivialité de la survie des petits partis (ce qui est beaucoup demander…), cristalliser une véritable opposition de gauche à la politique de Sarkozy en même temps que faire prendre conscience au PS qu’il aurait ainsi des voix à récupérer sur sa gauche et non sur sa droite, autrement dit à droite… Une gauche véritablement incompatible avec Sarkozy, avec Bayrou, avec une partie de Le Pen, donc une gauche antinomique à celle de Ségolène Royal, fournirait une force à ce qui, pour l’instant, menace d’un débordement protestataire dans la rue.

Suffrage. Dans cette logique d’un double déni sarkozyste et socialiste de l’expression du suffrage universel, il ne faudra pas s’étonner que les choses se passent désormais dans la rue. Les semaines revendicatives qui s’annoncent le rappelleront à ceux qui auraient eu le tort de l’avoir oublié trop vite…
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Matthieu Perona

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MessageSujet: Re: Le oui socialiste sur la voie de droite par Michel Onfray   Le oui socialiste sur la voie de droite par Michel Onfray EmptyJeu 8 Nov - 20:33

Les socialistes ne doivent pas avoir peur de la "démocratie participative". On nous a rabâché les oreilles avec ce thème pendant la campagne présidentielle et là sur une question aussi cruciale, on nous refuserait la souveraineté populaire exprimée par référendum.

Au fait François Hollande, ça fait quoi d'être félicité par François Fillon ?
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Matthieu Perona

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MessageSujet: Re: Le oui socialiste sur la voie de droite par Michel Onfray   Le oui socialiste sur la voie de droite par Michel Onfray EmptyJeu 8 Nov - 20:53

Voilà ce que disait Ségolène Royal en pleine campagne de la présidentielle (j'ai trouvé ce texte sur un site Désir d'avenir de Paris), et tous les socialistes, tenants du oui comme tenants du non la soutenaient sur ce thème :

Ségolène Royal veut un nouveau référendum sur l'Europe en 2009

Le oui socialiste sur la voie de droite par Michel Onfray Europe2.thumbnail


Soumis par francis le Mer, 17/01/2007 Europe

N
ouveau référendum sur une Constitution européenne plus "sociale" en 2009 et
réforme des statuts de la Banque centrale européenne: Ségolène Royal a
en grande partie révélé mercredi son programme européen.
La candidate socialiste à l'élection présidentielle était restée
vague jusqu'à présent sur ce qu'elle entendait faire pour sortir de
l'impasse institutionnelle provoquée par les "non" français et
néerlandais du printemps 2005 si elle était élue.
Elle a choisi le Luxembourg et une rencontre avec le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker pour lever le voile.
"Je souhaite que le peuple français soit à nouveau saisi par
référendum en 2009", a-t-elle déclaré à quelques journalistes aux côtés
de Juncker. "Mon idée c'est que ce référendum aurait lieu en même temps
que les élections européennes".
C'est la première fois que la candidate socialiste s'inscrit dans le
calendrier défini par les dirigeants européens, à savoir une esquisse
de compromis en juin 2007, sous présidence allemande, un accord sous
présidence française fin 2008 et une ratification avant les élections
européennes de juin 2009.
"Je souhaite qu'au moment de la présidence française les solutions soient trouvées", a-t-elle expliqué.
Ces précisions ne manqueront pas de rassurer la chancelière
allemande Angela Merkel, dont l'entourage souhaite la clarté de la part
des principaux candidats à l'élection présidentielle.
Alors que son principal rival, le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy,
prône un "mini-traité" reprenant les améliorations institutionnelles du
projet de Constitution qui serait approuvé par l'Assemblée nationale,
Royal axe son discours sur le social.
"RISQUES POLITIQUES"
"Nous serons crédibles et surtout les salariés de l'Europe auront le
sentiment de ne pas être les laissés-pour-compte (...) que si l'Europe
avance concrètement et efficacement sur la lutte contre le chômage et
en particulier grâce à l'investissement massif dans la recherche,
l'innovation et toutes les formations professionnelles", a-t-elle
expliqué.
Certes, a-t-elle expliqué, la situation est "difficile en France" et un nouveau référendum constitue un pari risqué.
"Mais je ne veux pas qu'elle pénalise les pays européens qui se sont
déjà prononcés. En revanche, ce que je souhaite, c'est qu'il y ait un
volet social pour que les droits des travailleurs soient pris en
considération dans cette nouvelle Europe."
Des engagements seraient pris dans un "texte social dont il reste à
discuter du statut" et dont elle n'a pas précisé le contenu - c'est
exactement ce que Merkel envisage en privé.
"Je suis prête à prendre même des risques politiques sur cette
question-là (...) et expliquer aux Français que si l'Europe s'est
remise debout, alors nous avons le devoir de lui donner les moyens
institutionnels de fonctionner."
C'est Jean-Claude Juncker qui s'est chargé de préciser le contenu du volet social voulu par la candidate.
"Nous sommes d'accord sur l'idée qu'il faudra compléter le traité
envisagé par une déclaration sociale plus engageante", a-t-il expliqué
en parlant d'un "socle de droits sociaux minimaux pour les
travailleurs, vieille idée jamais réalisée".
SALAIRE MINIMUM EUROPÉEN
Les dirigeants européens se mettraient d'accord "sur le principe
qu'il doit y avoir un salaire social minimum partout, qu'il faudrait un
revenu minimum d'insertion, un revenu minimum garanti partout, libre
aux Etats d'en fixer le niveau (...) qu'il y ait des règles minimales
en matière de licenciement".
Une telle déclaration sera difficile à arracher aux pays qui, comme
le Royaume-Uni ou la Pologne, n'ont pas encore ratifié le traité, ce
qui a été fait par 18 pays.
Ségolène Royal a également enfourché son autre cheval de bataille,
la remise en cause des statuts de la BCE, une revendication qui, en
revanche, ne passe pas en Allemagne.
"Je crois que le gouvernement économique européen doit être beaucoup
plus actif", a-t-elle dit. "Ce n'est pas à la Banque centrale
européenne de prendre seule les décisions. Il ne s'agit pas de remettre
en cause son indépendance mais il s'agit de ne pas la laisser exercer
une omnipotence."
"Il est important que la Banque centrale européenne ait comme
objectif non seulement la maîtrise de l'inflation, mais également la
croissance et donc le progrès social", a-t-elle ajouté en prônant un
"élargissement de son statut".
Juncker, qui préside également l'Eurogroupe et qui connaît les susceptibilités sur ce dossier, s'est gardé de la suivre.
Il a préféré parler du "renforcement du pôle économique et monétaire
sans toucher à l'indépendance de la Banque", suggérant de manière plus
floue de "revenir à l'esprit des traités qui veulent que la stabilité
des prix, que la croissance et que l'emploi aient la même considération
en Europe".
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