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 Jean JAURES

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Thibaut Meunier

Thibaut Meunier


Nombre de messages : 667
Localisation : La Moutade
Date d'inscription : 08/03/2006

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MessageSujet: Jean JAURES   Jean JAURES EmptyMer 1 Aoû - 20:30

Certainement la figure la plus sacrée de l’histoire et de la mémoire des socialistes français, Jean Jaurès est né en 1859 à Castres (Tarn).

Après de brillantes études de philosophie, (il obtiendra son doctorat en philosophie en 1892. Sa thèse s’intitule De la réalité du monde sensible, sa thèse secondaire, en latin, Des origines du socialisme chez Luther, Kant, Fichte et Hegel), il enseigne à Albi puis à Toulouse. En 1885, il devient député du Tarn sous une étiquette républicaine. Son activité de journaliste commence à peu près à la même période, à La Dépêche, à partir de 1887. Conseiller municipal puis maire adjoint de Toulouse, Jaurès est un connaisseur du monde ouvrier. Ayant en outre étudier la pensée et les militants socialistes, il s’en rapproche de plus en plus, le baptême étant la grève de mineurs de Carmaux. Il est alors assez proche de Jules Guesde, le chef de file du courant marxiste dans une famille socialiste française encore en reconstruction et éclatée en petits partis. En 1898, il perd son siège de député. Il le retrouvera en 1902, jusqu’à sa mort.

Jaurès est à la tête du Parti socialiste français avec Edouard Vaillant. Il représente un courant bourgeois et pragmatique. Socialistes non marxistes, les amis de Jaurès soutiennent la participation des socialistes au gouvernement de Bloc des Gauches. C’est la première fois que des socialistes deviennent ministres (Millerand et Briand dans les gouvernements Waldeck-Rousseau puis Combes). Soucieux d’affermir la République, Jaurès est l’un des pères de la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Issu lui-même d’une tradition catholique, il défend l’idée que les croyances religieuses d’un individu ne sauraient le priver d’appartenir lui aussi à une communauté de destin. Auparavant, il a joué un rôle fondamental dans l’Affaire Dreyfus. Cette affaire qui a divisé la France en deux camps a aussi divisé la gauche. D’un côté le vieux fond anticapitaliste teinté d’antisémitisme d’un Guesde l’entraîne à ne pas choisir le camp dreyfusard, par définition "bourgeois". De l’autre, Jaurès, Blum ou Lucien Herr, hommes de gauche, attachés avant tout au triomphe de la vérité. Désormais, la gauche sera du côté des droits de l’homme, quoiqu’il arrive.

L’Affaire Dreyfus marque aussi la naissance d’une génération politique. Elle choisit ses maîtres à penser. Jaurès est l’un deux.

Dans le même temps, Jaurès bataille dur au sein de la famille socialiste pour son unité. Le Congrès de 1904 de l’Internationale socialiste, réuni à Amsterdam, enjoint les socialistes français à trouver la voie de l’unité, ce qui est obtenu en 1905 avec la fondation de la Section française de l’Internationale ouvrière. Certes, il est mis en minorité sur la question de la participation des socialistes au gouvernement (lui est pour, mais les autres s’émeuvent de la présence dans le même cabinet d’un général qui a participé à la répression de la Commune), mais il accepte de faire l’unité avec Guesde. Dès lors, c’est Jaurès qui sera la figure la plus importante de la jeune SFIO. Après le combat en faveur de la révision du procès du capitaine Dreyfus, le combat le plus important de Jaurès sera en faveur du pacifisme. Il s’est battu contre la loi des trois ans (trois ans de service militaire) et il milite contre l’impérialisme français qui, ne se différenciant pas de la politique allemande, participe d’un dangereux engrenage qui met la paix de l’Europe en danger. Il devient dès lors l’homme à abattre pour les nationalistes. Il est assassiné le 31 juillet 1914 au Café du Croissant, à Paris, par un nationaliste. Ses cendres seront transférées au Panthéon en 1924.
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