Voyons aussi ce qu'il y a de positifs dans ce projet:
Le texte soumis aux militants comme projet des socialistes est un bon socle social démocrate:
- d’abord un modèle de développement : le développement solidaire.
- ensuite une méthode pour attaquer les inégalités : à la racine.
- enfin, la nécessité de créer des richesses pour les distribuer : une politique de croissance.
Le texte se fixe comme objectif de redonner des couleurs au socialisme autour du triptyque : « combattre les inégalités, redistribuer les richesses, transformer la société ».
Nous sommes loin de la radicalité sans lendemain, hier affichée. Voilà pourquoi ce texte est pour moi d’inspiration sociale démocrate, car pour la première fois la question du financement est clairement posée. Celle-ci permet de hiérarchiser les priorités et de se poser le problème de la réussite du projet. Rien n’aurait été plus désastreux que de promettre ce que l’on saurait intenable (le droit à la formation tout au long de la vie, la création d’une agence de ré industrialisation permettant des nationalisations temporaires, la création des 120 000 logements sociaux, la création d’une service public de la petite enfance, l’augmentation de 10% du budget de la recherche, voir la parlementarisation du régime).
Concernant la sécurité et les déclarations de certain(e)s camarades, il est important qu'en tant que force progressiste, le PS s'arme de cette question; il faut tout autant l’économie et le social pour faire baisser la violence, que des règles pour faire respecter la société.
Les règles, il en faut partout, dans la société et dans l’économie.
Ce texte place la sécurité à sa place, avec toute sa place, mais pas avant la transformation de la société à laquelle nous ne renonçons pas.
Peut-on voter contre un texte qui aspire le renouveau tant attendu par bon nombre de camarades? Nous aurions pu aller encore plus loin, mais ne vaut-il pas mieux avancé pas à pas, pour redonner la confiance aux Français, car n'oublions pas qu'une fois arrivé au pouvoir en 2007, il faudra compter sur des déficits publics énormes. Alors soyons réalistes, ne promettons pas le grand soir comme certains voulaient nous faire croire le 29 mai 2005...