Royal: SMIC à 1.500 euros et généralisation des 35H, "i

AFP | 21.06.2007 | 08:27

Ségolène Royal a déclaré mercredi que le SMIC à 1.500 euros et la généralisation des 35 heures étaient "des idées qui ne sont pas crédibles" qu'elle a "dû reprendre dans son pacte présidentiel".

Parlant de l'idéologie socialiste, l'ex-candidate PS à l'Elysée a jugé à l'émission "Question d'info" (LCP-Le Monde-France Info) qu'il fallait "remettre en cause un certain nombre de choses".

"Par exemple, le SMIC à 1.500 euros brut dans cinq ans, qui est une idée phare de Laurent Fabius, ou la généralisation des 35 heures, sont deux idées qui étaient dans le projet des socialistes, que j'ai dû reprendre dans mon pacte présidentiel et qui n'ont pas du tout été crédibles".

Selon Ségolène Royal, "ce sont des idées qui ne sont pas crédibles, pas cohérentes avec le projet socialiste". Elle a rappelé que "dans (sa) profession de foi, il n'y avait pas le SMIC à 1.500 euros".

Cependant, a-t-elle ajouté, "certaines mesures (étaient) en même temps politiquement fondées : le message politique était de dire que les socialistes sont favorables à une augmentation des bas salaires".


Ségolène Royal parlant de cohérence du projet socialiste... On aura tout vu ! Comment peut-on se permettre de critiquer le projet quand on se contente soit même de faire des effets de manche et d'empiler les mesures incohérentes les unes avec les autres ( ou en soit comme le drapeau dans chaque foyer ou le policier raccompagnant chaque policière) ?
Au passage, je trouve ça mal venu d'annoncer qu'on a défendu un projet auquel on ne croyait pas. Dans ce cas là, on ne se présente pas comme candidate du Ps !
Ce que veut Royal, c'est l'américanisation du Ps : elle veut en faire une machine de guerre sans tendance au profit d'une seule personne.
Le fond n'a finalement que peu d'importance : seule l'occupation du terrain médiatique compte.

Gwénolé, tu vas peut-être nous expliquer qu'elle n'a pas vraiment dit ça et que les propos rapportés par Pierre ne sont pas des faits concrets étayant une argumentation ?

Ce qui est embêtant c'est pas qu'elle le dise (allons camarades elle l'avait déjà dit avant les élections pendant la phase ou Bouygues et Lagardère l'ont désigné candidate) le vrai problème c'est qu'entre temps même la droite (au pouvoir) explique que le SMIC à 1500euros dans 5 ans c'est pas de gauche et qu'il le feront aussi, vu que l'inflation conduirat à cette valeurs du SMIC dans 5 ans... (je cite Pécresse ministre du gouvernement)
Pour les 35h aussi elle l'avait déjà dit. ça reste navrant par ailleurs, et les débats contradictoire sur les motions risques d'être houleux à ce rythme...

Mélenchon fustige la «duplicité» et la «provocation» de Royal

Le sénateur répond, après François Hollande, aux critiques de l'ex-candidate sur les mesures «pas crédibles» du projet PS.
Par Liberation.fr et AFP
LIBERATION.FR : jeudi 21 juin 2007

La zizanie est en passe de devenir une discipline socialiste. Le sénateur PS de l’Essonne Jean-Luc Mélenchon a accusé jeudi Ségolène Royal de «duplicité» et de «provocation» après les déclarations de l’ex-candidate à la présidentielle sur les mesures «pas crédibles» du projet socialiste.

Mercredi, Ségolène Royal a déclaré que le smic à 1500 euros et la généralisation des 35 heures étaient «des idées qui ne sont pas crédibles» mais qu’elle avait «dû reprendre dans son pacte présidentiel».

«Nous sommes dans le domaine de la pure et simple provocation, consternante de sa part», a commenté sur RTL Jean-Luc Mélenchon.

Selon le sénateur socialiste, «c’est de sa part la preuve d’une très grande duplicité.» «Est-ce que cela signifie que si elle avait été élue, après les avoir promises, elle ne les aurait pas appliquées?», s’est-il interrogé. »Si réellement, elle pensait que ce n’était pas crédible, on se demande alors pourquoi elle l’a défendu.»

La preuve des déclarations de Ségolène Royal que j'ai mis en ligne : https://www.dailymotion.com/matth97/video/3931324

Elle s'assoit vraiment sur ce qu'ont décidé les militants ; elle n'aurait donc pas dû se présenter. Car une fois élue, nous aurait-elle dit : "mais non, la hausse du SMIC, je ne l'applique pas car je n'y ai jamais cru..." ?

À titre personnel, je n'ai jamais defendu sa proposition de la généralisation des 35h. Je laissai cela au soin de ceux qui y croyaient. Les 35h sont loin d'être appliquable partout. En revanche, comme elle l'avait dit durant la campagne, il y a des professions, où le temps de travail peut être ramené à 32h. c'est le cas dans les pays scandinaves.

Quant au SMIC à 1500 euros en 2012. Ce n'était pas crédible puisque sans rien faire, avec l'inflation, le SMIC sera à 1500 euros en 2012. c'est ce que j'expliquais au debut de mon arrivée sur le forum. Là où la proposition prend un sens c'est "le SMIC à 1500 euros le plus tôt possible". Ce n'est pas envers la hausse du SMIC qu'elle était retissante, mais envers la proposition de Laurent Fabius à savoir 1500 euros brut en 2012. + Crédible que de dire "1500 euros net le + tôt possible", on aurait du dire "1500 euros brut le + tôt possible ou en 2012".

Quelqu'un qui s'interesse à l'économie savait que la proposition de Laurent Fabius n'allait pas.

Ce que je regrette face à cette déclaration, (je n'approuve pas tout ce qu'elle fait non plu), c'est d'en parler maintenant et non pas en debut de campagne ou ses rétissances envers certaines propositions socialistes étaient connues mais pas claires. Et quand vous regardez les professions de foi, ces 2 mésures n'y figurent pas. et c'est une remarque que l'ont ma fait pendant la campagne.

La demarche de Segolene Royal est tout simplement ahurissante: elle presente son programme (le pacte presidentiel), le defend durant des mois et aprés elle dit qu'elle même n'y croyait pas! Mais comment pourrait elle etre crédible dans une prochaine campagne?
Encore une fois elle cherche des bouc emissaire et devinez c'est la faute a qui? AU PS et son projet!!

Exactement Sylvain, cela pose le problème de sa crédibilité comme candidate en 2012. Comment peut-elle penser se représenter après avoir aussi lourdement menti aux Français ?

je metterai un bémol sur le fait qu'elle aurait "menti au français" dont tu parles mathieu. Regardez le débat avec Monsieur Sarkozy et ses différentes prises de paroles mais elle n'a jamais vraiment défendu les 35h. et d'ailleur au débat contre Mr Sarkozy, elle paralait de remettre sur la table la reforme des 35h signifiant quand même que ca avait créer des emplois. d'ou le fait qu'elle critique la généralisation des 35h et non pas les 35h.

Quant au SMIC à 1500euros. Le jours où elle a dit "1500 euros net le plus vite pssible" elle s'est fait tapé sur les doigts par le PS rappellant que la prposition de Laurnt Fabius était "1500 euros net en 2012".

Ce n'est pas le programme auquel elle ne croyait pas, mais cetaines mesures qui le contenait.

Quant à sa crédibilité à une éventuelle candidature, la crédibilté existera quand ce sera la candidate (ou un autre) qui construira son programme.
Imaginez un instant DSK ou fabius defendre à une présidentielle des mesures auxquelles ils n'adherent pas.

enfin pour finir, on va laisser place aux explication de la principale intéréssée sur ses déclaration sur le SMIC et les 35h.

"J'observe toutes les polémiques qui tournent autour de mes récentes déclarations sur les 35 heures ou le SMIC à 1500 Euros.

Ces déclarations ne sont pourtant pas nouvelles.

Elles n'ont pas été faites de manière unilatérale, mais lors d'une émission politique en réponse aux questions d'un journaliste.

Ma conception de la politique, c'est de répondre clairement, sans détour, aux questions qui me sont posées. C'est ma liberté de parole et j'entend l'utiliser tant que ces questions, ces débats portent sur des sujets de fond. Je ne me suis jamais livrée et ne me livrerai pas davantage aujourdhui à des attaques personnelles. Je souhaiterai que cette règle s'applique à tous. Et que le débat dont nous avons besoin, porte exclusivement sur le fond.

Les observations que j'ai faites sur le Smic ou sur les 35 heures sont des exemples parmi d'autres du bilan idéologique qu'il nous faut dresser pour aborder la rénovation. D'ailleurs, les syndicats étaient eux memes très réservés sur ces 2 mesures qui doivent faire l'objet d'une négociation avec eux dans un cadre plus large sur le pouvoir d'achat, les salaires et l'emploi tel que prévu dans le projet socialiste et dans le pacte présidentiel (Conférence nationale sur la croissance, les salaires, et l'emploi).

La gauche doit etre capable de mettre en cause ses dogmes et les formules toutes faites sans que cela ne suscite, immédiatement, des polémiques peu propices au débat".





« Il va falloir faire un effort important de vérité pour mettre a plat ce qui s’est passé pendant la campagne et surtout pour remettre en avant, pour refonder les idées du Parti Socialiste et nous permettre d’affronter la réalité de la vie telle qu’elle est et d’inventer le socialisme du 21ème siècle. »

« Il y un certain nombre de mesures que j’ai défendu par loyauté vis-à-vis du Parti Socialiste. J’ai fait un compromis entre des idées neuves que j’ai avancées et que le Parti Socialiste n’a pas acceptées comme la question de l’ordre juste ou la question de la lutte contre l’assistanat. Je crois qu’il va falloir tenir un langage de vérité. Par exemple le smic à 1500 euros, ce n’était pas suffisant pour ceux qui étaient au smic et pour ceux qui interprétaient cette annonce comme 1500 euros tout de suite, ils se disaient que ce n’était pas crédible, que les petites et moyennes entreprises ne pourraient pas supporter une augmentation comme celle-ci. Les syndicats n’étaient d’ailleurs pas favorables à cette formule « augmentation du smic », car ils savent bien que la préoccupation des salariés, c’est d’avoir un profil de carrière et de ne pas rester collé au smic toute sa vie parce que c’est seulement le smic qui bénéficie des exonérations de cotisations sociales. »

« Cela pose la question de la cohérence d’un projet politique, d’une ligne politique, d’une cohérence dans le calendrier, il faut que le candidat à l’élection présidentielle soit désigné avant que le projet soit fait pour qu’il y ait un travail collectif avec le ou la candidate. Pour gagner une élection présidentielle, il faut à la fois un parti en ordre de marche et cohérent avec le ou la candidate, il faut un projet et il faut un leader, c’est assez simple. »

« Il y a aujourd’hui un travail de refondation à faire par rapport aux problèmes aigus qui se posent à la société française et en particulier le pouvoir d’achat, la lutte contre le chômage, la question du défi écologique, la mondialisation. »

Interrogée sur la possibilité de devenir première secrétaire du Parti Socialiste, Ségolène Royal répond : « Je ne veux pas de conflit de personnes, je ne ferai rien pour dégrader le conflit mais je crois qu’il serait cohérent que cette possibilité puisse être ouverte et soumise au vote des militants. »



Ségolène Royal (22 juin 2007)

bientôt les gros déchets ! qu'attendez-vous pour jeter Royal ??!

ROYAL L'ARME FATALE DE LA DROITE !

critiques vaines. Je ne fais l'apologie de personne. je critique quand j'ai à critiquer. mais quand je le fais, c'est fonder et justifier... reflechis à cela julien

Tu ne défends pas Ségolène Royal, tu ne fais pas partie de Ségosphère ?

Matthieu Perona a écrit:

Tu ne défends pas Ségolène Royal, tu ne fais pas partie de Ségosphère ?

Et c'est un Mélanchonnien qui te fait la remarque ...

Et alors Cédric ?

Ben le concept: un militant, un courant, un leader!
Vous avez déposez le brevet avant la ségosphère il me semble... Enfin c'était juste une gallégade tu t'en doute!

Je ne vois pas le rapport entre des courants internes participant aux combats internes et la Ségosphère qui est un club de supporters extérieurs au parti.

"la Ségosphère qui est un club de supporters extérieurs au parti." voilà, Matthieu une bonne définition de la Ségosphère. Il n'y avait pas d'appartenance politique derrière ce mouvement. Dans beaucoup de régions, des personnes se sont inscrites à la ségosphère et c'était pour eux une marque de soutient envers la candidate au delà de voter pour elle et sans être membres du Parti Socialiste. L'idée de la ségosphère ne va plus loin. J'ai participé à ce club de supporter. mais il arrive un moment où il faut dépasser ce stade et s'investir davantage en politique. d'où ma présence ici.

Quant au fait que je defende Mme Royal... je la défend quand les critiques me paraissent injustes ou non fondées ; quand mon point de vue est différent de celui d'autres personnes. Et quand j'ai une critique à faire, je la fais. je ne fais aucunement son apologie.

Heureusement qu'on a le droit de critiquer ses chefs ! On est pas en Union soviétique !

Gwénolé, donc tu rejoins le PS ?

Mathieu, oui je vais rejoindre le PS.

Pierre, Ségolène Royal n'est aucunement ma chef. tout d'abord parce que je n'habite pas en poitou charente, parce qu'elle n'est pas à la tête du MJS et non plus à la tête du parti. ta remarque est donc totalement inutile.

la crédibilté existera quand ce sera la candidate (ou un autre) qui construira son programme.

Et les militants ils servent à quoi?
Mais le problème n'est pas de savoir si on est plus crédible avec un candidat en adéquation ou pas avec son projet, la question ne se pose même pas. Par contre, se poser la question de savoir autour de qui et autour de quoi se construit un programme est plus importante, parce que deux logiques radicalement différentes prennent place en fonction des choix méthodologiques que l'on opérera.

1- C'est le candidat qui construit son programme, afin de ne pas se retrouver dans la position de Ségolène Royal en défendant un programme auquel on ne croit pas. Cette démarche là, me laisse pantoi et m'interpelle:
- Comment on désigne le candidat qui va devoir construire son programme, si justement ce programme on ne l'a pas élaboré: sur la couleur des cheveux, la capacité à effectuer de manière répétée des joggings dans le froid?
- Si le candidat en question, décide d'élaborer un programme contraire à la ligne politique définie par les militants lors du congrès, qu'est ce qui prime: le vote sur le fond politique, sur la ligne, la stratégie, la méthode, la structuration de l'organisation ou bien la désignation du candidat sur la base de la couleur de ses cheveux... ?
- Si c'est la personnalité du candidat qui prime alors bein même on sera plus un parti politique, on ne recherchera plus l'articulation entre le mouvement social et un débouché politique mais bien un fan club, cherchant l'articulation entre la personnalité d'un candidat et d'un débouché médiatique. Par contre si c'est le fond qui prime, alors cette démarche là est caduque, élaborons collectivement notre projet et désignons démocratiquement notre candidat pour le porter pas pour se porter lui même.

Thibaut Meunier a écrit:

on ne recherchera plus l'articulation entre le mouvement social et un débouché politique

vous cherchiez ?

Gwenolé, un chef n'est pas forcement quelqu'un qui a des mandats. Il a une autorité moral sur des militant et cherche à se structurer dans le parti. Je crois que c'est votre cas. De toute façon, je pense que cette sorte d'hypocrisie s'arrêtera rapidement à l'approche du congrès du Mjs et de celui du Ps.

Ernest Everhard, 1 point pour toi.