Cette fois je mets l'article de Félicien:
Week-end du Projet MJS
«Développement durable et développement rural»
Unieux – 1 et 2 Avril 2006
Le MJS 63 a participé le 1er Avril dernier au week-end du projet MJS ayant pour thème le développement durable et le développement rural, qui avait lieu à Unieux, à quelques kilomètres de Saint Etienne.
Ce week-end a eu lieu en deux temps :
• Une séance plénière le samedi matin durant laquelle on s’est efforcé de redéfinir le principe de développement et de dégager les problématiques principales qui en découlent.
• Cinq ateliers de travail durant l’après midi ciblés chacun sur un aspect précis du développement durable, à savoir : les transports et l’aménagement du territoire, l’agriculture, les relatons Nord/Sud, le tourisme social et, enfin, les énergies renouvelables.
Voici donc les idées principales que nous avons retenu de cette journée.
La place du développement durable dans le projet socialiste
De nombreux français considèrent aujourd’hui uniquement le côté écologique du principe de développement durable qui est, en fait, bien plus complet que cela. Il repose en effet sur quatre piliers essentiels :
• Le développement économique ayant pour but de créer de l’activité
• Le respect de la nature et de l’environnement
• Le lien social et la réduction des inégalités
• La démocratie participative
La richesse de la véritable définition du développement durable impose donc qu’il ne soit pas uniquement considéré comme une partie du projet socialiste pour 2007, mais plutôt comme une méthode de réflexion et de travail régissant l’ensemble des propositions socialistes qui vont se dégager dans les prochains mois.
La droite, et en particulier Chirac, s’est toujours contenter de resservir le principe de développement durable à toutes les sauces sans jamais abordés ses problématiques au fond. Le développement durable doit devenir prédominant par rapport à d’autres principes dans la politique que mettra en place la gauche. C’est pourquoi la bataille sémantique avec la droite sur ce thème est plus que nécessaire. Les socialistes devront savoir choisir les mots justes pour définir leur développement durable qui porte une forte dimension sociale et économique et convaincrent les français de son importance, d’où la difficulté de rester suffisamment large sans être confus à propos de cette notion dans le futur projet socialiste pour 2007.
Les interrogations et les propositions du MJS émanant du principe de développement durable
•L’emploi :
Une véritable politique de développement durable passe d’abord et avant tout par une réduction du taux de chômage dans notre pays.
Sur ce point des divisions idéologiques se font sentir : certains prônent la croissance et d’autres la décroissance ou du moins la «non performance» économique. Il faut tout de même rappeler à ce propos que toutes les périodes de plein emploi ou de forte baisse du chômage correspondent à des périodes de croissances fortes. De plus, dans un pays où la misère et la pauvreté s’accroissent chaque jour il parait difficile de pouvoir envisager une période de décroissance qui toucherait de nouveau les plus faibles. Une politique économique ambitieuse de relance de la croissance devrait donc permettre de redonner de l’emploi aux français et ainsi d’avancer en terme de développement durable.
•Les services publics :
La question des services publics fait également référence au principe de développement durable. Quels sont les secteurs pouvant être privatisés ? Quels doivent être ceux qui restent uniquement de la compétence de l’Etat ? Ainsi on peut s’interroger sur la pertinence d’avoir privatiser l’eau et l’énergie, ou en contre exemple de conserver le fret public. Une redéfinition précise des services publics devant rester en dehors des règles du marché s’impose.
•Logement et mixité sociale :
Lorsqu’on évoque le développement durable un autre problème est soulevé, c’est celui du logement. La situation des milliers de SDF vivant en France n’est plus acceptable. C’est pourquoi les taux de logements sociaux attribués à chaque ville doivent être respecté au plus vite. De plus, afin de favoriser la mixité sociale, il est proposé de mettre en place un moyen de régulation des loyers de logements sociaux permettant aux classes les moins aisées de continuer à vivre dans les centres ville ou dans les quartiers en développement.
•La pollution environnementale :
Deux problématiques liées à la pollution peuvent être dégagées.
Dans un premier temps il faut prendre conscience du fait que certes, aujourd’hui, les bouteilles en plastique, les frigos, … polluent mais sauvent aussi des vies et qu’il faut faire attention aux idées reçues comme quoi tout ce qui est ancien, tout ce qui est traditionnel est écologique. Effectivement, améliorer notre mode de vie n’est pas synonyme d’un retour en arrière. Il faut innover, inventer de nouveaux produits, de nouveaux modes de vie respectueux de la nature et des générations futures.
Puis une deuxième remarque peut être faite sur les «permis d’émission» accordés aujourd’hui à certaines entreprises. Le coût du droit à polluer est aujourd’hui trop faible et n’incite pas les entreprises à évoluer dans le sens du respect de la nature et de l’environnement. Il faut créer les conditions d’une mutation de notre industrie actuelle en une industrie plus en phase avec les principes fondamentaux de l’écologie.
Conclusion
Même s’il est souvent difficile de légiférer sur des thèmes rattachés à la définition socialiste du développement durable, il est capital que celui-ci soit un véritable fil rouge du projet socialiste pour 2007 sans quoi le risque de compromettre l’avenir des générations futures se verra une nouvel fois grandi.