Dans un contexte de libéralisation forcenée des services publics en France comme en Europe, l’exemple des transports est significatif des ravages de cette politique à court terme menée par la Droite. En cherchant une réduction frénétique des coûts, le Gouvernement retire les fonds prévus par les Contrats de Plan pour financer les transports en commun de certaines agglomérations. De même, l’Etat renonce à investir et impose à la SNCF la suppression de nombreuses lignes Corail. La privatisation des autoroutes participe aussi de cette logique libérale et détruit toute politique volontariste d’aménagement du territoire. Quand la Droite parle de transports collectifs, c’est pour instaurer un service minimum... Face à ces renoncements, les Jeunes Socialistes, conscients du rôle social et environnemental majeur des transports collectifs, s’engagent en faveur d’une politique ambitieuse dans le domaine. Ils réaffirment le caractère de service public du transport, notamment ferroviaire. Ainsi, il semble primordial d’utiliser au mieux le levier des infrastructures de transport, outil formidable tant pour la cohésion sociale et territoriale que pour le développement durable et la santé.
Il convient de favoriser le développement des modes alternatifs au transport routier par des investissements significatifs dans les infrastructures fluviales et ferroviaires-fret (Lyon-Turin - Magistrale Fret Européenne...) Cette politique en matière de transport de marchandises ne peut se limiter au seul territoire national ; elle doit être mise en œuvre à l’échelle européenne. Les transporteurs de marchandises utilisant la route doivent payer le coût réel des infrastructures. Ainsi, les redevances des péages d’autoroutes doivent être revues et modulées en prenant en considérations la pollution, la congestion des routes. Les recettes de ces « sur-péages » doivent être intégralement affectées aux financements des projets de transports collectifs, dans la logique de la directive européenne « eurovignettes ».
Pour les transports de voyageurs, les Jeunes Socialistes militent pour les alternatives à la politique du tout-auto. Cela passe par le développement des réseaux de transports urbains en sites propres, performants, réguliers et confortables et par l’incitation à laisser les véhicules individuels aux portes des villes dans des parcs relais gratuits. Les personnes publiques doivent donner l’exemple en mettant en place des plans de déplacement d’entreprises pour l’ensemble de ses agents (incitation à l’utilisation des transports en commun grâce notamment à des incitations tarifaires...). Cela passe également par une bataille culturelle et un changement significatif des mentalités. Ainsi, il faut encourager un meilleur partage de l’espace public entre les transports en commun, les piétons, cyclistes, rollers et automobilistes.
Aménager le territoire, c’est continuer à desservir les gares (même les plus petites) et à rétablir les lignes (même les moins rentables). Aménager le territoire ce n’est pas céder au diktat de la rentabilité mais prendre, au contraire, en compte tous les coûts induits (sociaux, environnementaux...) et investir dans des infrastructures de transports maîtrisées et respectueuses de l’environnement.